14. La relation avec les autres

 

   La compassion, l’empathie, la gentillesse.

   La relation avec les autres dépend de chaque individu : elle peut être exécrable quand il s’agit du « Chacun pour soi », mais quand elle devient chaleureuse, alors elle est profitable pour tous. Elle aide à vivre dans la joie et le bonheur, en toute confiance, dans la sécurité, sans craindre l’avenir, sans avoir peur d’être ridicule. Elle encourage les innovations. Les neurones s’activent positivement de tous les côtés, une chance. Apprendre à avoir des relations très chaleureuses est essentiel, il faut donc les développer ! Apprendre à apprécier les qualités des uns et des autres, à le faire savoir améliore la qualité des liens.

   La compassion et l’empathie favorisent ces relations, elles nous permettent d’être à l’écoute des autres, de les comprendre.

   La compassion est un sentiment par lequel un individu est porté à percevoir ou ressentir la souffrance d'autrui et poussé à y remédier. Avec l’empathie nous ne sommes pas très loin. Faisons simple, dans le langage courant, le phénomène d'empathie est souvent illustré par l'expression « se mettre à la place de l'autre » (Wikipédia) ou encore « Agissez envers les autres comme vous voudriez qu’ils agissent envers vous". Nous pouvons alors reconnaître et comprendre des sentiments et des émotions d’un autre individu. Quand vous consolez un enfant qui vient de faire une chute et qui pleure, votre propre enfant commence à comprendre ce qu’est ce sentiment curieux, l’empathie. Vous ne manquerez pas de lui faire remarquer que votre geste a été apprécié par l’enfant qui pleurait.

   La gentillesse : selon un article de Juliette Gendron paru dans doctissimo le 12/04/2022, elle permettrait d'avoir un cerveau en bonne santé, en luttant contre le stress et en s’adaptant aux situations difficiles. Un travail de recherche le prouve : « Le résultat est notable : les parents sont plus résilients et les enfants plus empathiques après une formation à la gentillesse.” La résilience est la capacité de rebondir après une épreuve difficile, un choc éprouvant.

   Dans la même étude, Maria Johnson explique dans Frontiers in Psychology : "Notre objectif est d'encourager les parents à s'engager dans des interactions pratiques et saines pour le cerveau avec leurs enfants, afin de les aider à mieux se comprendre, surtout en période de stress”.

   Elle confirme : “La recherche montre que la gentillesse est un puissant potentialisateur de l'engagement social dynamique, qui est à son tour une composante essentielle de la santé globale du cerveau”. Travailler en groupe est une excellente initiative, surtout si elle est volontaire.

   Juliette Gendron ajoute que pendant la crise du COVID-19, « les chercheurs ont effectivement constaté que le niveau d'empathie des concernés restait inférieur à la moyenne. Ils y ont vu une explication : les mesures de sécurité du COVID-19, qui auraient limité l'apprentissage social et émotionnel des enfants ». Finalement, Julie Fratantoni, une des autrices de l’étude a conclu : "Ne sous-estimez pas le pouvoir de la gentillesse, car elle peut finalement changer et façonner la santé du cerveau”.

   Pour le dire simplement : quand on est gentil, on est plus serein, moins stressé et le cerveau se porte mieux.

   Toujours dans le même article, signalons un jeu qui semble très intéressant : Monzie.

“Moozie” est une vache numérique qui propose aux enfants des exercices créatifs à faire avec leurs parents, le but étant de leur apprendre à être gentil. »

https://www.doctissimo.fr/psychologie/developpement-personnel/vive-la-gentillesse/le-pouvoir-de-la-gentillesse-sur-le-cerveau/11057d_ar.html

   Au vu de ces notions d’empathie, de compassion, de gentillesse, on se rend compte « qu’une autre forme d’intelligence doit être cultivée pour réussir sa vie, tant personnelle que professionnelle. Et cette autre forme d’intelligence suppose l’acquisition de compétences émotionnelles et relationnelles – des compétences dont la mise en œuvre doit être animée par une large ouverture à l’autre. » (Apprendre par corps l’empathie à l’école : tout un programme ? Omar Zanna).

   Ainsi, les connaissances purement scolaires ne suffisent pas pour réussir sa vie, on a parlé de l’intelligence du cœur, et voilà d’autres types d’intelligences, celles liées aux émotions et aux relations. Les parents ont un rôle important dans l’enseignement de ces connaissances.

   Il y a des tentatives intéressantes qui méritent d’être suivies : toujours selon Omar Zanna, « C’est pour participer à combler cet impratiqué qu’un programme d’éducation – par le corps – à l’empathie à l’adresse d’élèves d’écoles primaires de la Sarthe a été conçu, construit et mis en œuvre. » Voilà de belles initiatives qui devraient être testées à grande échelle. Ce serait un investissement très rentable.