4.   Ne jamais humilier un enfant

 

   Ne jamais humilier un enfant, par exemple en le traitant de nul : en Finlande, on évite le zéro traumatisant. Les notes commencent à 4 sur 10. Et puis, aucune note de 7 à 13 ans.

   Une humiliation supérieure vue dans une série à la télévision : l’institutrice dit à une gamine « ta sœur était bien plus douée que toi ». C’est le comble de ce que l’on puisse faire en termes de comparaison ! Du coup, la gamine ne travaillera plus, pire, elle fera tout pour être la dernière de sa classe ! Si c’est la maman qui porte ce jugement, alors on atteindra des sommets dans la révolte. On peut dire que la gamine est détruite mentalement, sa personnalité en a pris un coup, elle découvre qu’elle n’est plus rien, qu’elle vivait sur un montage complètement faux. Elle peut se sentir exclue du groupe, d’où par contre coup le rejet de son environnement, un isolement nocif, une violence sous-jacente, toujours prête à exploser. Une humiliation est une agression violente, ne l’oublions pas, l’enfant va souffrir et un jour, il va finir par se rebiffer, un gros problème à résoudre. Il lui faudra du temps pour se reconstruire, retrouver ses valeurs, sa personnalité, sa croyance en elle, son amour de la famille. Si le mal n’est pas réparé à temps, une partie du cerveau peut être atteinte, bonjour les dégâts.

   Il faut se méfier de ces humiliations, parce qu’elles résultent souvent de petites phrases qui nous paraissent anodines mais qui sont en réalité assassines : ta sœur est meilleure que toi, tu n’as rien fait à l’école et tu voudrais un gâteau, tu es complétement idiot, tu ne comprends rien à rien, inutile de te donner ce livre, il te faudra un an pour le lire, tu es le roi des imbéciles… Si on prend à témoins des membres étrangers à la famille, la situation se dégrade encore plus ; l’enfant est humilié devant des étrangers qui ne l’aiment pas.

   Dans la littérature, il est dit que souvent les « humiliateurs » ont été humiliés eux-mêmes quand ils étaient petits. On entre dans un cercle vicieux, il faut absolument en sortir. Et, c’est aux parents à trouver la solution pour rétablir la sérénité dans la famille. Que le papa se rassure, à 30 ans il est bien plus fort que son bébé de 2 ans, la preuve est faite, inutile de l’expérimenter une fois de plus, on connait d’avance le résultat. Il est clair qu’il faudra éviter toute violence ! Avec des gestes et des paroles pour montrer à l’enfant qu’il est aimé. On évitera ainsi de former des adultes fragiles, instables, avec une confiance limitée.

--> Attention : les humiliations sont incompatibles avec la joie d’apprendre !