Le capital culturel incorporé
(Extrait du livre de Jean CEA : Quand la jeunesse musulmane s'éveillera, page 172… 2018. Voir site ou sur Google : Jean CEA)
Les parents veilleront à un enrichissement culturel de leurs enfants. Ils doivent les éduquer et les encourager dans leurs études.
— En effet, tu peux le constater un peu partout, nous ne poussons pas nos enfants à faire des études. Tu me diras, il faut aussi éduquer les parents. Eh bien oui, il faut aussi s’occuper des parents. L’éducation débute tôt. Elle commence en attisant la curiosité, en posant des questions, en découvrant le monde. Notre prophète a dit « Pas de contrainte en religion », à notre tout petit niveau nous dirons « Pas de contrainte en réflexion ». Un enfant doit avoir toute liberté pour réfléchir, raisonner, poser des questions. Le physicien français Yves Quéré a dit : « La curiosité n’est pas un automatisme ». Donc, aux parents de rendre curieux leurs enfants, aux maîtres et à la pédagogie d’apporter les compléments nécessaires. Selon Aziz Nenyahia, « Pour donner le goût de la lecture, il faut éveiller chez l’enfant dès le plus jeune âge, la curiosité et le plaisir de la découverte et surtout celui de l’émerveillement. Il ressentira le besoin prégnant d’apprendre parce qu’au bout du voyage, c’est mille et mille choses qu’il découvre et c’est mille et mille choses qu’il voudrait inventer lui aussi ».
— Il faut apprendre à se connaître soi-même. C’est ainsi que l’on apprend à respecter l’autre. Et puis, tu as dû remarquer que les gens pleins de bon sens sont très appréciables. Ce bon sens dans les situations quotidiennes est une grande richesse. Nous devons former des humanistes. L’acquis culturel familial entre dans une part importante du capital culturel incorporé (selon Bourdieu) ; il est utile tout au long de la vie, il commence avec les évaluations à l’école. Il se poursuivra au niveau relationnel. Quand un enfant ne connaît qu’un faible vocabulaire, en cas de difficultés il s’exprimera par des insultes, éventuellement avec ses poings, il aura tendance à être violent. Par contre, un vocabulaire riche lui permettrait de s’exprimer, de dialoguer… tout en restant calme. Aussi, nos enfants doivent parler, argumenter, acquérir du vocabulaire. La violence verbale résulte souvent de l’incapacité à exprimer sa pensée. L’école ne suffit pas, les parents doivent s’impliquer et doter leurs enfants d’un capital culturel important.